Les cactus ou cactaceae sont une famille de plantes à fleurs. Ce sont presque toutes des plantes grasses ou plantes succulentes, c'est-à-dire des plantes xérophytes qui stockent dans leurs tissus des réserves de « suc » pour faire face aux longues périodes de sécheresse. Il ne faut pas confondre Cactus et plante succulente : toutes les plantes succulentes ne sont pas des Cactus. Ce sont des familles de plantes qui ont adopté les mêmes méthodes de lutte contre les périodes de sécheresse, comme les Asclepiadaceae ou les Crassulaceae. Certaines plantes de ces autres familles, par convergence des formes d'espèces soumises aux mêmes contraintes, ressemblent fortement aux cactus. C'est le cas par exemple des euphorbes cactiformes comme Euphorbia canariensis. Pour distinguer les vrais cactus des plantes qui leur ressemblent, il faut se reporter aux critères d'appartenance à la famille des Cactaceae. L'identification se fait par la présence d'aréoles, et, comme plus généralement en botanique, par les fleurs et les fruits.Contrairement aux croyances populaires, les Cactacées ne sont pas considérés comme étant des arbres. Les cactus couvrent un large éventail de formes et de tailles. On en trouve des sphériques, cylindriques, en forme de pilier, avec des feuilles pointues ou en forme de raquettes appelées cladodes… Le plus grand est Pachycereus pringlei, avec une taille mesurée de 19,2 m, le plus petit est Blossfeldia liliputiana, d’1 cm de diamètre à sa taille adulte
Les cactus figurent sur les dessins et sculptures de l'ancienne civilisation aztèque tels que le codex Mendoza au XIVe siècle. À la suite d'une prophétie, une partie du peuple, entrainée par des prêtres transportant des effigies sacrées, partit à la recherche d'un lieu où ils verraient un aigle perché sur un cactus et dévorant un serpent. Lorsqu'une telle rencontre eut lieu, ils fondèrent leur capitale Tenochtitlan (l'ancien nom de Mexico). En 1822, le général Iturbide attribua l'emblème de la cité aux armoiries du pays, le Mexique : un aigle perché sur un nopal (une espèce d'Opuntia) dévorant un serpent. On trouve aussi des images de cactus dans l'ancienne civilisation Moche au Pérou, notamment Trichocereus pachanoi, certains d'entre eux aux propriétés enthéogènes étant utilisés par ces Indiens à des fins religieuses. La nomenclature des Cactaceae a été très fluctuante. En effet, les différentes espèces n'existaient pas en Europe pendant l'Antiquité et sont arrivées en vagues progressives à compter de la "découverte" de l'Amérique. Christophe Colomb a ramené les premiers cactus en Europe: des Melocactus en provenance des Antilles. Les premières espèces ramenées ont reçu le nom de cactus du grec ancien káktos, qui désignait une espèce d'épineux, peut-être le chardon. En 1597, John Gerard distingue dans son Herball publié à Londres quatre espèces: un Melocactus, deux Cereus et un Opuntia. En 1753, Carl von Linné regroupe sous le genre Cactus les vingt-deux espèces connues. Vers 1770, Philip Miller isole trois genres: Pereskia, Opuntia, Cereus, gardant le terme Cactus pour tous les autres. En 1812, A. H. Haworth isole cinq nouveaux genres, dont Mammillaria. Ultérieurement, Engelmann, Britton et Rose et Backeberg isolent neuf nouveaux genres. En 1903, Karl Schumann publie une monographie avec 21 genres et 760 espèces. En 1958-1962, Backeberg dénombre 300 genres et 2000 espèces. Le nombre de genres a été réduit par la suite. Au fil du temps les cactus ont joui d'une popularité croissante. L'intérêt pour les cactus au XXème siècle a abouti à des collectes excessives et à la disparition de certaines espèces. Mais de nouvelles espèces ou variétés sont aujourd'hui encore découvertes tous les ans. Tous les cactus sont couverts par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (CITES), et de nombreuses espèces sont pleinement protégées en raison de leur inscription à l'Annexe. Certains pays ont une attitude contradictoire concernant la protection des espèces. Au Mexique par exemple, ramasser des cactus est puni de prison. Mais les extensions urbaines détruisent des sites de cactus. C'est d'autant plus critique pour les espèces dont la zone de répartition est très réduite, parfois moins de 1000 m².